Nature

Utiliser des insectes dans les cultures

La lutte biologique : c’est le petit nom d’une méthode de contrôle des nuisibles dans l’agriculture et les jardins, que ce soient des champignons, mauvaises herbes, insectes,… grâce à d’autres organismes vivants – que l’on appelle alors auxiliaires – et non pas grâce à des insecticides ou herbicides qui polluent nos sols. Parmi ces organismes, les insectes, bien sûr !

Pourquoi se servir des insectes ?

L’idée de la lutte biologique est de limiter en douceur la prolifération des nuisibles. Le but n’est donc pas de détruire entièrement leur population, comme le ferait un insecticide. Alors pourquoi ne pas utiliser les équilibres naturels qui existent entre prédateurs et proies ? Les « bons » organismes permettent de maintenir à un niveau suffisamment bas les populations de nuisibles, sans parvenir à les éradiquer, donc en préservant la biodiversité.
De plus, il s’agit d’un système très efficace ! Naturellement armés pour la chasse aux nuisibles, les insectes savent trouver et détruire leurs proies. Dès le XVIIème siècle, des naturalistes comme le français Réaumur documentent les intérêts de leur utilisation.

Solution miracle : pas tout à fait

Il est arrivé que cette solution dérive, et finisse par créer plus de problème qu’elle n’en résout. Par exemple, la coccinelle asiatique (importée de Chine), était à la base destinée à combattre les invasions de pucerons en Europe et aux États-Unis. Elle s’est rapidement adaptée au climat, et menace aujourd’hui d’éliminer les espèces de coccinelles locales.
De ce fait, les règlementations sont devenues plus strictes quand il s’agit d’introduire des auxiliaires, que ce soient des insectes ou d’autres espèces. On cherche d’abord des espèces locales, moins dangereuses pour la biodiversité, avant de se tourner vers des espèces étrangères.
Pour ce faire, on peut simplement favoriser la prolifération des insectes auxiliaires, par exemple en installant des zones de fleurs dans lesquelles ils nichent. L’avantage majeur de cette technique est que l’équilibre se crée spontanément entre l’auxiliaire et le nuisible, sans avoir besoin de recourir à des pesticides. Si l’auxiliaire se multiplie trop vite, le nuisible sera presque éradiqué ; ne trouvant rien à manger, la population de l’auxiliaire va diminuer, et le nuisible va croitre de nouveau. A l’inverse, si le nombre de nuisibles augmente, l’auxiliaire aura toute la nourriture qu’il lui faut pour croitre, et faire redescendre la population de nuisibles à un niveau acceptable.

Quelques exemples d’insectes utiles en bioculture

Il existe de nombreux insectes (auxiliaires) utiles, ainsi si vous avez des rosiers envahis par les pucerons dans votre jardin, soignez les coccinelles qui s’en nourrissent en laissant quelques feuilles mortes & mousses pour les abriter du froid de l’hiver ! Autre insectes utiles, les guêpes, qui malgré leur rares piqures, font un sacré boulot en se nourrissant de toutes sortes d’insectes : pucerons, chenilles, araignées ou autre punaises.

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