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La soie des araignées, un matériau prometteur

Depuis le 18ème siècle, les chercheurs s’intéressent aux propriétés exceptionnelles de la soie des araignées et cherchent encore aujourd’hui à l’utiliser à grande échelle, autant pour ses qualités intrinsèques que pour ses avantages économiques et écologiques. Cependant, encore aujourd’hui, la commercialisation de ce matériau est freinée en raison de lourdes contraintes.

La soie des araignées : un matériau prometteur

Toutes les araignées produisent de la soie grâce à des glandes spécialisées situées dans l’abdomen, mais leurs propriétés physiques varient selon leur utilisation. Ainsi le fil de soie peut servir à capturer une proie, se déplacer ou encore à protéger les œufs. Il peut même s’adapter, par des mécanismes qui nous échappent encore, à la température et à l’humidité. A épaisseur égale, et pour un moindre poids, cette soie est 10 fois plus solide que l’acier et 3 fois plus que le kevlar. Très légère et extensible, elle suscite l’intérêt de l’armée Américaine qui souhaiterait fabriquer de nouveaux gilets pare-balles, plus légers et résistants.
Par ailleurs, cette soie fait parler d’elle pour garantir bien d’autres intérêts. En effet, des chercheurs se sont intéressés à la capacité du fil de soie des araignées à retenir l’eau de la rosée. Ils ont créé un fil de soie synthétique permettant de collecter l’eau à partir de l’air humide qui pourrait s’utiliser dans les zones arides ou lors de procédés industriels pour éliminer des produits chimiques.

Difficultés techniques de l’utilisation de la soie

Pourquoi ce matériau si spécial n’a-t-il pas encore envahi le marché mondial ? Pour commencer, les araignées ont la désagréable caractéristique d’être cannibales et sont donc impossibles à élever ensemble. En rajoutant la difficulté de l’extraction du fil de soie à main nue, on comprend que le travail demandé est trop important pour une utilisation industrielle.
Enfin, la soie obtenue actuellement est trop extensible. Si une balle frappait un gilet composé uniquement de cette toile, le gilet ne l’arrêterait pas assez vite et transmettrait trop d’énergie, donc d’impact, à son porteur.
C’est pour cela que les chercheurs se tournent maintenant vers d’autres alternatives permettant de produire des fils de soie ayant des propriétés similaires mais obtenues par des méthodes différentes et innovantes. Notamment l’utilisation du vers à soie ou de chèvres génétiquement modifiées qui produisent un lait très concentré en protéine responsable des particularités de la soie d’araignée.

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