L'entomophagie

Manger des insectes en Corée du Sud

La culture asiatique est connue pour ne pas être aussi frileuse devant les insectes à croquer que les Européens. En Corée du Sud, on mange des insectes! Découvrons quelques spécialités locales qui valent le détour.

Les vers à soie : ils ne servent pas qu’à faire des vêtements

Entre les arènes de jeux vidéo et le quartier général ultramoderne de Samsung, les marchés coréens conservent les traditions culinaires du pays. En se baladant dans les allées, on peut tomber, au lieu des « marrons chauds » à la française, sur des vers à soie frits au goût de noix de cajou. Le Beondegi, un en-cas où les vers à soie sont cette fois-ci bouillis ou cuits à la vapeur, se vend dans les rues, les épiceries et jusque dans les restaurants. Si vous préférez les grillades, une petite brochette se vendra pas trop loin. Ils sont également trouvés dans les omelettes, en sauce avec des oignons. On
Ces insectes tisseurs ont une place très importante dans l’histoire de la Corée, pour leur soie bien évidemment, mais aussi en tant qu’insectes à croquer en tant que friandise. Après tout, cette espèce n’existe qu’en élevage, où la qualité des insectes peut être étroitement contrôlée.
Cela dit, la consommation d’insectes a eu tendance à diminuer depuis une vingtaine d’années. L’objectif du gouvernement ? La relancer, bien sûr !

Manger des insectes en Corée, entre tradition et nouvelle tendance

Avec un mode de vie qui a tendance à s’occidentaliser, l’entomophagie – la consommation d’insectes comestibles – n’a plus autant d’adeptes chez les jeunes. Ce qui n’empêche pas l’académie sud-coréenne des sciences de l’agriculture de développer quantité de projets pour faire manger des insectes, que ce soit dans les muffins ou dans les pizzas. Certains ont même eu l’idée d’en faire des jus ! L’intérêt à la fois nutritionnel et écologique des insectes à croquer ou sous forme de farine n’est plus à démontrer, leur consommation est même recommandée par l’ONU.
A l’heure actuelle, l’enjeu est de les introduire en tant que compléments nutritionnels plutôt qu’aliments à part entière. Ils sont réduits en poudre et incorporés dans les plats et les préparations, pour éviter que l’aspect de l’insecte, que nombre de jeunes Coréens trouvent repoussant. Ils pourront manger des insectes et bénéficier de leurs propriétés nutritionnelles sans aucun appréhension. Malgré une consommation traditionnel ancestrale, la Corée du Sud et sa jeune génération rencontre donc les mêmes barrières psychologiques que les pays occidentaux, d’où l’importance de l’éducation et du travail sur l’image des insectes comestibles pour que cette ressource alimentaire continue d’être exploitée.
On pourra bientôt manger des insectes JIMINI’S en Corée ? 😉

Commentaires :

Soyez le premier à laisser un commentaire